EUROPE MOTO MAGAZINE

par Danielle Vignon Brunette :
J'étais de la première aventure, rédactrice et reporter avec JFL qui était photographe, nous avons, JFL, Patrice Turiault (maquettiste) et moi, mis en page le premier EMM en trois jours et trois nuits sans dormir.
Bosser avec François a été une belle aventure.
Après le premier numéro, créé rue des Vieilles Boucheries à Poitiers (Vienne) dans un appartement miteux, la "rédaction" (ce mot fait sourire aujourd'hui, quand on voit le lieu de travail) s’est installée, dans une des métairies de François Vignes, pour rédiger et mettre en page les numéros suivants. Me voici, à mon poste de travail, avec mon IBM flambant neuf avec lequel je tapais tous les articles, soit venant de quelques correspondants (potes de François), soit que nous avions été cherchés sur le terrain.
par Antoine :
Avant de vous expliquer l’insolite épisode d’Europe Moto Magazine (EMM), il convient que vous sachiez que François Vignes publiait, avec de nombreux collaborateurs, Les Cahiers des Motards (CM) dès le printemps 1970. Seuls, deux numéros seront publiés, le dernier en juillet 1970 offrait 50 pages ! On y traitait de motocross, de vitesse, de trial et de régularité.
Quelques succincts reportages, sur les concentres officielles, étaient relatés par Jean-Francis Ligné, Jean-Pierre Edart et Jean-Claude Rigaud. Le style et la rédaction étaient proches d’une revue comme France Moto. Quant à EMM, deux périodes de tirage bien distinctes sont observées, avec six années de coupure !
— La première, distribuée par Les Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP) donc en kiosque, fut vraisemblablement relativement courte. On y retrouve la plupart des éditorialistes du CM.
Il existe un numéro spécial, octobre-novembre 1969, sur les ISDT.
Une année sans publication et le numéro 1 de décembre 1970, portant l’annotation « tome 2 », sort. Cette précision m’intrigue, car je n’ai pas connaissance d’une publication antérieure ? Peut-être est-ce tout simplement pour préciser la continuité d’avec les CM ?
Tiré à 22 500 exemplaires, avec un prix de vente à 4 francs, équivalant à 4.47€ de nos jours (2020), l’entreprise semblait ambitieuse, dans une période où les magazines moto fleurissaient. Visiblement des problèmes de trésorerie précipitèrent la fin du magazine, à priori en mars 1971.
— La nouvelle édition se démarqua de la Fédération Française de Motocyclisme (FFM), et, de par ses reportages, se rapprocha du mouvement libre et de ses promoteurs.
Cette publication débuta avec le numéro 1, fin 1977, composée avec un ordi IBM. L’équipe, très réduite, se composait de François Vignes (rédacteur en chef et directeur de la revue), de Jean-François (maquettiste), de Reuthal et Vollard (photographes) et de Paul Gourichon (tramage).
Les reportages sont, principalement, tournés vers les concentres sur invitation et le tourisme moto.
Nous étions dans un système de fabrication non-industriel, avec une distribution, de la main à la main, en concentres.
Je connais 17 publications, la dernière étant de juillet 1980. On y remarque la participation de Jean-Jacques Branfaux, président de l’Association des Motards Indépendants (AMI) ! La plupart des équipiers de François Vignes rejoignirent le tout nouveau bulletin de la Compagnonnerie des Gueux de Routes, en mars 1980.
EMM continua à être publiée jusqu’en juillet 1980.
par Antoine et Danielle Vignon Brunette  |  2021
Commentaires
• message 005 - 2021 - de Jean Grollau
La revue c’était celle de l’association Europe Moto Touring Club.
Bizarre, au début des années 2000, une association EUROPE MOTO TOURING-CLUB, a vu le jour à Poitiers (Vienne).

• message 004 - 2017 - d'Henri-Paul Chanson
Salut Antoine, je réponds à ta question concernant les Cahiers des Motards, il y a bien eu un n°2 en juillet 1970.

• message 003 - 2013 - de Thierry Reuthal
Bonsoir à tous, c’est par hasard que je découvre ce site.
Que de souvenirs. Un petit mot pour vous dire qu’à l’époque pour imprimer Europe Moto je passai une semaine chez un curé à côté de Poitiers ce curé était un prêtre ouvrier qui avait une imprimerie dans le presbytère. Il rigolait tout le temps de nos péripéties encore une combine de François.
Il y a eu aussi une époque où il a roulé en 404.Il me revient des surnoms et d’autres noms : Pomme Pomme (de Champlan), Brigitte Gyger (de Saulx les Chartreux), les frères Husson (de Vierzon).
Amicalement, Titi un des frères REUTHAL de Bourges

• message 002 - 2013 - de Gueguette
Ah... François Vignes, alias Pied de Baccho... (sûrement un rapport avec Bacchus ???)
J’ai eu l’occasion de le rencontrer souvent grâce à notre pote POPOL du Samara qui était allé à Usson du Poitou comme gardien de moutons, et aussi comme mécanicien « Mac Gyver » pour tout ce qui traînait dans les fermes aux alentours... Ça nous faisait une étape pour descendre plus bas en vacances dans le midi... et des rassemblements privés du MC Samara y ont été organisés... Notamment les fameux «Rock and Ras l’Bol» de Norma... un parisien émigré sur Amiens que nous avions accueilli au Samara à plein temps !
Lors des Assises moto du Havre en février 1980, il était là avec son vieux « tub » Citroën, et c’est lui qui m’a ramené chez moi à Amiens car j’avais cassé la boîte de ma Guzzi... Le side car est resté au Havre dans un garage... et la Guzzi est rentrée dans le Citroën... François ne s’est arrêté que très peu de temps chez moi... Il avait de la route à faire pour son étape en région parisienne avant de redescendre à Usson... mais surtout le moteur du « tub » ne redémarrait pas à chaud !

• message 001 - 2013 - de Betty
Hello, j’ai bien connu François... et quelle époque ! Il me reste pas mal de revues « d’Europe moto ».
Je suis l’ex-femme de Dominique Thibault, président du club « les Alambic ». Je suis toujours amie avec Vicky. Pleins de souvenirs me reviennent en tête... c’est terrible.
Amicalement, Betty
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