LA VERITABLE HISTOIRE DU RASSEMBLEMENT LIBRE DES MILLEVACHES

Texte de Christian Beasley  |  2021
Les opinions exprimées et développées dans cette page n'engagent que leur auteur et ne représentent pas nécessairement celles de Concentres d’Hier.
À tous moments, tu peux exercer un droit de réponse
(Introduction au texte consacré aux MILLEVACHES)
En préambule, je voudrais préciser deux choses.

Premièrement, il est courant de dire, d’entendre ou de lire, à propos du rassemblement libre des Millevaches, qu’il fut le premier rassemblement motocycliste hivernal français, à l’instar des Éléphants allemands. Or, faut-il le préciser, Les Millevaches furent organisées pour la première fois le premier week-end de décembre 1969, soit encore, me semble-t-il, en saison automnale. L’hiver, et ceci depuis fort longtemps, ne débute généralement que vers le 21 décembre, au solstice. Donc à ses débuts, Les Millevaches ont été un rassemblement automnal ! (c.q.f.d.).

En second lieu, c’est en consultant un vieux Moto-Revue de 1926, que j’ai découvert qu’il existait Les Six Jours d’Hiver motocycliste. Ils étaient organisés à la fin du mois de janvier par ce magazine, avec le concours du journal Le Petit Parisien. Cette manifestation sportive et touristique était ouverte à tous et regroupait des motocyclettes (de 75cc à 1200cc), des sidecars, des cycle-cars et des voiturettes. Enfin bref, il serait beaucoup plus exact de dire, d’entendre ou de lire que Les Millevaches — du moins, les originales, les vraies — ont été le premier rassemblement motocycliste automnal « moderne ».

Ce qu’il fallait aussi démontrer… et ajouter !

Mais revenons à nos moutons « blancs de neige ».
RASSEMBLEMENT LIBRE DES MILLEVACHES

La première édition du Rassemblement libre Les Millevaches eut lieu début décembre 1969, à l’initiative de Michel Perdrix, alors simple membre adhérent du M.C. 95 qui l’aida au mieux dans sa tâche.

D’emblée, ce rassemblement motocycliste entra dans la légende, à cause ou grâce à des conditions météorologiques exceptionnelles, exécrables et inhabituelles en cette fin de saison automnale. En effet, c’est à un temps hivernal, voire sibérien — reléguant ainsi les pires Éléphants teutons au rang de simple promenade de santé — que se sont heurtés les « fondus » de routes verglacées et enneigées.

Sur toute la France, d’importantes chutes de neige tombèrent pendant près d’une semaine, rendant la circulation difficile, voire impossible. Dans un rayon de cent kilomètres et plus particulièrement tout autour du plateau de Millevaches, l’approche et l’accès au point de ralliement fut pratiquement impossible, la faute à de nombreuses et imposantes congères de neige. Seule une cinquantaine de motards put atteindre le point de rendez-vous final à Saint-Setiers. Parmi eux, la 1000 Vincent attelée à un sidecar Watsonian d’un brave et joyeux couple d’Anglais ravis d’une telle aventure. On estima à plusieurs centaines, les motards qui littéralement « erraient » et/ou attendaient une accalmie et le passage d’un rare chasse-neige pour continuer leurs « galères » jusqu’à destination. Les rares hôtels-restaurants encore ouverts en cette saison, les bistrots, les salles d’attente des gares, les stations-service, …, furent pris d’assaut, chacun cherchait désespérément à se réchauffer, à se restaurer, à dormir, à sécher ses vêtements trempés et raidis par le froid, et, éventuellement, l’allumage de sa machine. Certains motocyclistes mirent trois ou quatre jours pour regagner leur « foyer » douillet…
En un mot, et pour tous, ce but la Bérézina !

Pour l’anecdote, il faut rappeler qu’en 1969, le plateau de Millevaches est un désert rural fortement enclavé, à l’écart des grands axes de communication, peu fréquenté, surtout en hiver, avec un réseau routier pauvre et en mauvais état. Ce n’est que quelques décennies plus tard, et sous l’influence politique de Jacques Chirac, originaire du pays, député de Corrèze, plusieurs fois ministre, puis président de la République, que le plateau de Millevaches est devenu économiquement prospère (exploitation forestière, industrie du bois, élevage bovin, ovin et caprin, tourisme…).

Après deux voyages de repérages et de contacts administratifs in situ, en été et au début de l’automne, Michel Perdrix était prêt à accueillir ses « amis » motards de pied ferme ce premier week-end de décembre.

Mais arrêtons-nous un instant sur le concept ou les bonnes idées de Michel Perdrix.

Le choix du plateau limousin de Millevaches, étendu sur trois départements (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne), n’est pas dû au fruit du hasard. Fort de ses nombreuses participations aux Éléphants en tant que sidecariste, il prit en considération le fait qu’il lui fallait trouver un lieu géographique central dans l’hexagone, afin que chaque futur participant à cette concentration puisse être, depuis les quatre points cardinaux, approximativement à égalité de distance à parcourir jusqu’au but. Néanmoins, ce lieu devait garder et offrir une certaine « curiosité » de découverte.s touristique·s et posséder une « originalité » face aux autres « concentres » du moment. Se souvenant alors des cours de géographie qu’il eut à l’école élémentaire, il mit le doigt sur une carte de France, et dit : Eurêka !

Il venait de trouver un endroit au nom original et à la fois curieux, avec un décor et des paysages de bruyère dignes des Highlands et du Connemara réunis, où les moutons et les bovins à longues cornes et poils longs sont aussi rois, où les sources tourbeuses et féériques se comptent aussi par milliers, où les rares arbres des bords des routes sont uniquement là pour faire peur aux conducteurs d’engins à deux roues. Fort heureusement pour tous Millevaches est un nom facile à retenir pour un rassemblement motocycliste ; un nom portant à sourire, pouvant même prétendre à faire des plaisanteries et quelques jeux de mots.

Mais dans la tête de Michel Perdrix, Les Millevaches étaient aussi et surtout l’occasion de faire un clin d’œil ou un pied-de-nez amical aux Éléphants (hiver) et aux Chamois (été) ; ces deux derniers ayant été baptisés d’un nom d’un animal, soit à cornes, soit à défenses.

À ce propos. Pourquoi, dans la grande majorité des cas, les concentres ont-elles pris comme noms et/ou emblèmes des animaux ? Et à un pourcentage moindre, des végétaux ? De mon point de vue, il serait très intéressant d’entreprendre une étude sociologique et statistique sur ce phénomène.

Restait maintenant pour l’organisateur à créer la médaille-souvenir des Millevaches. L’une d’entre elles la 728e, une jolie blonde au blouson et aux bottes de cuir noir, à la taille fine et aux mamelles avantageuses servit fort aimablement de modèle : son portrait en effigie et en frontispice, le regard droit fixant la direction à suivre vers l’horizon blanc et les hautes terres enneigées du Limousin. Quant à ses belles cornes, elles symbolisaient idéalement le guidon d’une (moto) bécane. Une médaille devenue « collector » de nos jours. Elle a été dessinée par Christian Beasley, un des membres fondateurs du M.C. 95. Il est aussi à l’origine du motif de l’écusson-blason du club qui, quelque part, présageait l’esprit chevaleresque de la future Confrérie.

Voilà ! Avec Les Millevaches, la France tenait enfin sa grande concentration hivernale « moderne ».
Décidément, la vie motocycliste est faite de contrastes !

Tous ceux qui avaient rêvé à l’idée de faire Les Millevaches 1970 avec les « plaisirs » ou les « galères » (c’est selon) de l’édition 69, devaient vite déchanter devant les routes obstinément sèches et une température presque estivale en cette fin d’automne. En ce début décembre, la météo fut d’une grande clémence : ciel bleu et soleil rayonnant. Grâce à ces conditions favorables pour un rassemblement champêtre, l’organisation était aux antipodes de celle catastrophique de l’an dernier. Celle-ci avait tout bonnement été dépassée par les événements météorologiques dantesques. Elle avait espéré de la neige, du verglas et du froid, mais pas à ce point et pas en si grande quantité.

Le M.C. 95, avec le soutien amical et efficace du M. C. des Dragons venu en voisin de Clermont-Ferrand, accueillirent mille huit cent trente-cinq motards (pilotes et passagers) français et étrangers sur plus de mille cents machines.

Michel Perdrix avait aussi souhaité « corser » ou « agrémenter » cette deuxième édition en y incluant un Zielfarht (cf. fiche), pour ceux et celles qui le désiraient, bien évidemment. Il eut pour résultat : en catégorie sidecar, 1er J.-M. Debonneville sur B.M.W R60/2, avec un total de trois mille kilomètres ; en plus de 125cc, 1er un Anglais sur 750cc B.S.A. Rocket 3, avec près de mille kilomètres ; en moins de 125cc, un Belge sur Puch, avec un peu plus de mille cinq cents kilomètres.

À l’arrivée à Meymac, l’ensemble des participants put profiter pour quinze francs de l’époque (soit un peu plus de deux euros actuels) : de deux sandwichs et de deux boissons chaudes ou froides ; d’une gratuité de camping ou de la possibilité de dormir à la M.J.C. de cette ville ; de la nouvelle médaille souvenir (d’un diamètre réduit et millésimée), ainsi que d’un autocollant Millevaches ; d’un écusson brodé aux armes de Meymac.

Côté distractions, pour ceux qui aimaient le cinéma, étaient projetés sans interruption des films sur la moto, notamment de vieux documentaires anglais, du genre courses du Tourist Trophy des années 1950/60. Le samedi soir, eut lieu un grand défilé motorisé dans les rues de la ville. La lueur vacillante des flambeaux, des torches et des phares allumés des machines donna le sentiment qu’un interminable serpent lumineux — et sonore — avait envahi la ville corrézienne.

Hélas, comme toujours, trop nombreux furent ceux qui terminèrent la soirée dans les bistrots de la ville. Les premiers débordements commencèrent et les premières critiques négatives germèrent chez les habitants, ainsi que les premières plaintes.

Le lendemain matin se déroula la randonnée touristique à travers le plateau, et se conclut par un dernier rassemblement massif au point culminant, le mont Audouze (mille mètres d’altitude), sur la commune de Millevaches. De là, un panorama magnifique s’offrait à la vue. Au loin, les monts enneigés d’Auvergne faisaient des envieux ! Mirage ou réalité ?

L’ensemble de la presse moto de l’époque fut unanime pour qualifier cette édition 1970 de réussite totale. *
* Source : Moto-Revue no 2008, décembre 1970.
1971 est une année noire, endeuillée par le décès de Michel Perdrix.
L’« Âme des Millevaches » n’est plus.
Tout le petit monde motocycliste des « concentres » et des moto-clubs « pirates » se sent alors orphelin. Sa disparition laisse un grand vide. Tant bien que mal, une troisième édition fut organisée et s’est déroulée dans des conditions météorologiques tout aussi clémentes que l’année précédente, mais pas tout à fait dans la même ambiance.
Rançon du succès, dès 1975, la participation aux Millevaches se fait uniquement sur invitation, la date et le lieu de rendez-vous n’étant connus qu’au dernier moment. Ce qui ne plaît pas à tout le monde ! En réalité, ces mesures sont prises afin de limiter le nombre de participants et d’éviter de nouveaux incidents.

La dernière édition du Rassemblement libre des Millevaches eut lieu en 1979.
Durant les décennies qui suivirent, le M.C. 95, ainsi que d’anciens membres fidèles à l’esprit d’origine des Millevaches et à l’amitié qu’ils portaient à Michel Perdrix, se démarquèrent résolument de toutes nouvelles organisations et références faites aux Millevaches. Ils s’offusquèrent aussi des nouvelles initiatives de certains usurpateurs de ce rassemblement, en le transformant dans son fond comme dans sa forme, voire en le délocalisant même hors de ses terres originelles, de ses véritables racines, osant même se réclamer prétendument « AUTHENTIQUES ». Le ridicule a ses limites !

Ils ont aussi délibérément bafoué le droit légal du créateur du logo de la médaille-souvenir d’origine (éditions 1969 et suivantes), en plagiant, modifiant et reproduisant le graphisme et le motif sans autorisation de l’auteur ou de ses ayants droits ou cause.

Enfin, le premier week-end du mois de décembre 2019, une vingtaine de motards dont certains d’entre eux étaient déjà présents au premier rassemblement de 1969, entourés de quelques ami·e·s invité·e·s, fêtèrent dans l’intimité et sur les lieux mêmes de la première édition, le cinquantième anniversaire des « VRAIES » Millevaches en mémoire de son créateur-concepteur et organisateur : Michel Perdrix.

C’est ce qu’on appelle communément un jubilé !
message 025 - 2022 - de Picsous
- 1969 nous avions fait avec mon frère demi-tour à Felletin pour cause de météo, météo clémente. - 1971 avec le père Chaha nous avions fait halte à Issoudin à l'auberge de jeunesse… grand moment… bonne rigolade sous les tentes de l'armée… route du retour nous avions remonté un gars de Pont-St-Maxence ou Senlis qui avait cassé son moteur. - 1977 c'était à St-Sevier et nous avions dormis à 7 dans une piaule de l'hôtel il y avait pas grand place toujours avec Chaha…

message 024 - 2021 - de Mauricette Dhaille
Pourrions-nous, nous permettre de reprocher quelque chose au Moto-Club Meymacois, car il n’aurait pas respecté les préceptes originels du MC95 ?
Sur le fond, oui, car ils se sont appropriés, adroitement et subtilement, un concept créé à la fin des années 1960 et, qu’encore maintenant, dans les médias, ils ont tendance à réécrire l’histoire.
Sur la forme, non, car l’un des plus gros club affilié, a su organiser une manifestation à la hauteur de leur structure ! Ils ont offert une occasion de rassembler et fédérer différentes générations de motards en un même lieu.
En conclusion, le mouvement des motos-clubs libres, des années 1960, n’a rien à voir avec les caractéristiques d’un club fédérer de notre époque ! Par contre le Moto-Club Meymacois a réussi à produire un rassemblement hivernal devenu à nouveau mythique.

message 023 - 2021 - de Peter Palfalvi
Salut Antoine,
je vois que la période hivernale est propice 0 la prose, A propos des Millevaches (en patois local qui veut dire 1000 sources en françois).
Je me permets de rectifier un peu le scénario météo de Christian : en 69 en partant de Courtioux (Aube) via Sens, Montargis, Nevers, Moulins, j'ai pas vu un flocon de neige ! Route sèche, froid certes (-je sais pas combien) c'est en arrivant à Aigueperse d’où on a une vue superbe sur la chaîne des Puy que j'ai vu toutes les hauteurs recouvertes « d'un blanc manteau » et, juste après Clermont que la galère a commencé.
La 450 Honda était une brave bête acceptant de tourner à bas régime comme à 10000 tr/minute, là c’était plutôt 3000, la 450 ayant des pots très longs la neige brassée par la roue ne fondait pas sur la partie après l'axe de la roue et le moteur à peine tiède donc pas chaud !
Vers Ussel j'ai croisé qq motos et sides qui regagnaient leur pénates, par fierté personnelle ou connerie pure (c'est selon), j'ai continué jusqu’à Meymac, sachant que je ne trouverais rien, puis demi tour ; à La Commodité il y avait des relais routiers qui m'avait accueilli avec des potes à une heure bien nuiteux en 1967 de retour de Charade, et vu les tronches qu'on avait (blouson noir a moto) les routiers nous ont surveillé d'un regard peu chaleureux, mais la mamie qui tenait l'estanco nous a eu à la bonne et nous toujours ouvert par la suite donc arrêt buffet, petit dej copieux et je suis arrivé pour repartir au taf (d'autres l'ont fait aussi ce genre de gag) parti le samedi après le boulot 2 nuits et une journée de route, belle balade.
Je me suis répandu sur la neige 2 fois sans bobo ni pour moi ni la 450 qui avait des pare jambes d'anglaise greffé sur le berceau avant et à l'époque les cales pieds pilote ne se repliaient pas, donc pas de risque de se retrouver coincé sous la meule, mais les lois de la Californie sont passés par là depuis...

message 022 - 2021 - de Claude Chavagneux, aka chacha
En 1969, nous avions fait, avec mon frère, demi-tour à Felletin pour cause de météo.
Météo clémente en 1971, avec le père Chaha, nous avions fait halte à Issoudin, à l'Auberge de Jeunesse. grand moment de bonnes rigolades sous les tentes de l'armée. Pour la route du retour nous avions remonté un gars de Pont-St-Maxence ou Senlis, qui avait cassé son moteur.
En 1977, c'était à St-Setiers et nous avions dormis à 7 dans une piaule de l'hôtel il n’y avait pas grand place toujours avec Chaha, sa fille… certains avaient piqués du bois de menuiserie pour faire un feu, d'autres avaient sonné le tocsin à l'église… un beau bordel.
Enfin, que de bons souvenir et, 2019 où nous nous sommes retrouvés pour les vrais 50 ans, un peu vieillis, mais toujours vaillants.

message 021 - 2021 - de Fanfan Fastback
Personnellement, sans déclencher une polémique quelconque, je considère que la fin de ce texte n'engage que son auteur.
Lors du remake de cette concentre en 2009, il y avait des membres du MC 95 qui n'étaient pas favorables du tout à ce renouveau. Pour moi les 2 organisations Millevaches actuelles et l'Authentique ont copié la médaille de l'époque.
Lors de la dernière édition (2019) des Millevaches « authentiques » participaient à l'organisation : Annick PERDRIX (veuve du concept) et Marie CHANTELOT, je ne pense pas qu'elles cautionnaient "un plagiat".
J'ai fait les Millevaches en 70-71-73 et 2009.
Réponse de Martine Poinot :
Il faut être aveugle pour ne pas voir l’étrange ressemblance des médailles mais c’est juste une question de discernement et de moralité.
Que des personnes organisent des rallyes en et ou en hiver c’est bien pour ceux qui aiment se retrouver et c’est sympa mais la Banalité manque d’Originalité dans ce cas là et il faut arrêter de faire du fric sur le dos de l’esprit motard.


message 020 - 2021 - de Gueguette
oui, bravo !!
Je pense que l'édition 2021 aura été un bon cru…
Réponse de Martine Poinot :
- « c’est pas une question de bon cru, je pense que les participants ont été contents de leur we.
Juste quand on creuse un peu on est en droit de se poser la question qui est qui ? Vous avez tous enroulé du câble sous le soleil sous la pluie sous la neige et ce depuis des décennies sans vous approprier leurs images.


message 019 - 2021 - de Martine Poinot
Comme de coutume, ce récit est Perfect, sourcé par les Anciens du projet initial, avec justesse sans prétentions !!!
Nous avons appris aux Millevaches 2021, que l'organisateur actuel : Bill (qui devait avoir des miettes de Petit Lu dans les plis de son short en 1969) écrit un livre, mais oui !!!! même pas peur !!!! sur Les Millevaches, nous attendons cette pépite de littérature.
En attendant Merci Antoine pour cette remise à plat parfaitement écrite.
Réponse d’Antoine : - « euh !!! je ne suis que le metteur en scène de la prose passionnée de Christian Beasley ».

message 018 - 2021 - de Marc Vollard
Tout à fait d'accord avec le préambule…
Pour certains très nombreux encore de nos jours, la moto commence à la fin des années 60 comme s'il ne s'était rien passé auparavant et il bon de rappeler que quasiment toutes les formes d'activités motos ont toujours existé, y compris au tout début de l'existence de la moto !
Ce n'est pas parce que les archives sont rares que ça n'a pas existé et c'est valable aussi pour les innovations techniques, cadres périmétriques, freins à disques, suspensions cantilever, moteurs multicylindres, double arbre à cames en tête, 4 soupapes par cylindres, etc. sont des trucs inventés avant 1920.

message 017 - 2021 - de Gilles Gaudechoux
Les Millevaches, ou les Éléphants du pauvre, ai-je entendu parfois… Il y a quelque chose de vrai là-dedans, en ce sens où l’ancienneté du rassemblement n’est pas la même, ni la taille, et donc la notoriété… et tant d’autres différences.
Michel Perdrix lui-même l’écrivait : « il manque une hivernale internationale… », et donc, en décembre 69, les Millevaches voient le jour.
La première édition fut la bonne, et la meilleure : conditions météo rêvées avec neige, verglas, et un petit -20° bien corrézien ! 250 participants qui auront bien du mal à rallier le pointage au Mont Audouze (une dizaine y parviendront seulement), tant et si bien que l’accueil est déplacé par M. Perdrix lui-même dans la salle municipale de Meymac. Une ultime tentative de regroupement le dimanche matin à St-Setiers aura raison des quelques braves qui restaient…
Je connais des Parisiens qui ont fait le retour Meymac-Paris à 21km/h de moyenne, ça cause !
Dans un article de Moto-Revue du 3/1/70, M. Perdrix avoue avoir été dépassé par la météo et donc contraint de revoir son organisation, mais la légende était lancée… et le succès avec 1500 participants en 70 sous un beau soleil par 10° !
Malheureusement, M. Perdrix disparaît en août 71 suite à un accident de moto.
Sa femme Annick, aidée du MC 95, continuera à organiser le rassemblement avec un énorme succès (3000 participants), et sans jamais retrouver la météo de 69.
Après avoir été organisés sur invitation en 73 et 74, les Millevaches disparaîtront… pour renaître en 2009, organisés par le M. C.Meymac, avec un beau succès. Aujourd’hui, il existe 2 Millevaches : 1 en Corrèze et 1 en Auvergne et 2 organisations se disputent la légitimité et l’authenticité de l’événement. Si chacun s’y retrouve…
En marge de ce court historique, un mot sur Michel Perdrix. Devenu personnage mythique pour certains, j’ai aussi entendu des mots assez durs en contre-pied de sa « légende ». Non seulement il a créé ce qui reste aujourd’hui l’hivernale française de référence, mais il a été aussi un gros rouleur à l’international, et il a été également très actif à un plus haut niveau.
En effet, début 71, il a été (avec d’autres) l’instigateur d’un mouvement visant à fédérer les organisateurs de rassemblements libres pour apporter une alternative à ce que proposaient les fédérations. Il était accompagné alors par de grandes figures de ces années-là : Jean Blanckaert, Paul Lammerant, J.M Debonneville, Gaston Millet, J.P Barckhard, etc.
M.Perdrix était motivé pour faire beaucoup pour la moto, malheureusement le temps lui a manqué.

message 016 - 2021 - de Francis Arondel du MC95
L'édition 1970 :
bon, faut situer le contexte, planter le décor, préciser l’époque, cibler les personnages, sinon, il y a risque de confusion, de méprises, voire même de malentendus...
Or donc, soyons précis, ça se passait aux environs d’il y a approximativement fort longtemps, tellement longtemps d'ailleurs que les personnages d’une célèbre bande dessinée en étaient à peine à leurs débuts en bicyclette. Mais entre la BD et la grande fresque historique que vous allez découvrir, les analogies sont flagrantes, autant en ce qui concerne les conversations que les lieux...
Lire la suite de l'article

message 015 - 2020 - de Fanfan Fanfan
Fait en 70 et 71 avec la moto pour hivernales : 175 Motobécane, 600 km aller-retour, après, entre autre, avec les Éléphants 1971, 2000 km aller retour.🥶
Refait les Millevaches en 73, 74 et 75 en Commando ainsi qu'en... 2009.

message 014 - 2020 - de Fabrice Weber
Oui ça caillait sec, je me souviens d’un bistro de village en rentrant où la patronne (pas toute jeune) quand elle m’a vu frigorifié, m’a fait un petit dej d’enfer dans sa cuisine à côté du fourneau. Un très bon souvenir.

message 013 - 2013 - de Martine Poinot
1971, année historique, les barnums de l'armée montés par les soldats sous les ordres de Mobylette Kid et Pinock, les saucisses chaudes prévues pour le froid, on en a bouffer je te dis pas, un fiasco, bref une bonne année de rigolade, pas de neige mais une bonne ambiance.

message 012 - 2013 - de Danielle VIGNON (BRUNETTE)
Ai participé aux Millevaches avec François Vignes... je pense que c'était en 70. Merveilleux souvenirs

message 011 - 2012 - de Jean-Michel Raineau
Salut à tous les motards des années 69 à 71 !
Félicitations pour ce site qui me remémore bien des souvenirs de concentres.
Mon surnom de l’époque était "KIKI" j’étais président du "Cocker’s club" de La Roche-sur-Yon (85). Nous participions à toutes les concentres dans l’ouest notre moto club pirate préféré de l’époque était : "Les Samouraïs de Châtellerault".
J’ai participé aux "Millevaches de 1970″ et j’ai un souvenir peu flatteur qui était paru dans Moto-Revue !
En effet j’avais avec mon clairon, empêché de dormir tout le camping cette nuit là ! Mais en citant mon surnom de "kiki" (qui était brodé sur mon chapeau), Moto-Revue a fait accuser à tort le vrai "Kiki Blanchot" qui lui aussi était présent à cette concentre et était moins agité que moi !
Enfin tout s’est bien terminé lorsque j’ai pu rencontrer Kiki Blanchot la même année au Rallye des Neiges à St-Ours-sur-Roche, où j’ai pu m’excuser du bordel qui à pu créer cette confusion.

message 010 - 2012 - de Pascal Parrent
J’étais étudiant en 1971, et avais une MZ250, cela fait plaisir de retrouver ces souvenirs sur le web.
Je travaille à Clermont et ferai mon possible pour venir aux Millevaches 2012.

message 009 - 2011 - de Greg
Bjr à toutes et à tous, ce site est simplement génial !!!
J’étais présent cette année aux milles vaches, pour moi c’est comme le saint-graal !!!
Vivement l’année prochaine il me tarde déjà d’y être. @+++

message 008 - 2011 - de tdzeus30
Plus que trois semaines et on remet ça !

message 007 - 2011 - de Michel Perraud
Les nouveaux MILLEVACHES, voir mes articles sur le JDM.

message 006 - 2010 - de COSTES Jean-Louis, la fourme
Pour ce 2ème MILLEVACHES, 40 ans après, moi qui ai fait le 1er en 1969, Michel [ndr : Perdrix] doit-être content et dire à tous ces potes Kiki des DRAGONS et...
"Tu as vu les MILLEVACHES, çà continue..."

message 005 - 2010 - de Jean Ortiz
Bonjour, je suis tombé par hasard sur ce site et que de souvenirs les Chamois 70/71 idem pour les Millevaches, en 69 j’avais fait demi-tour avec mon pétafloc Paloma 50, les concentres du Sud-ouest que de souvenirs avec mon BSA A7 ou ma BMW R 69 et ensuite avec mon suzuk T 500, les Grognards à Gap et les bols le grand prix de Barcelone en 70 et Nogaro, Pau sur le weekend de Pâques.
Dediou cela ne me rajeuni pas, je faisais partie du moto club Pitenal de Castres.

message 004 - 2010 - d'Annick Perdrix
Bravo à ceux qui ont relancé ce rendez-vous sympa. Bonne route à ceux qui vont bientôt affronter le froid. Serai de tout cœur avec vous.
Bien cordialement, Annick Perdrix.

message 003 - 2010 - de Bill Deluchy du MC Meymac
Merci pour ce site qui était nécessaire pour garder la mémoire de ses magnifiques concentres.

message 002 - 2010 - de Fred Davalo
Tu es toujours dans les bons coups, salut fred.

message 001 - 2010 - de l'Apache
J’ai fait aussi les Millevaches... entre autre à Saint-Setier... des heures de route sur le verglas une année...
Merci à Michel et Annick Perdrix pour ces bons souvenirs...
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