KRISHNA TREFFEN

par Jacquou  |  2021
C'est Jacques Lejeune (aka jacquou) qui nous raconte, dans le détail, cet incroyable rassemblement !
UN ÉNORME CANULAR…
LE CONTEXTE
L’invitation fut lancée et envoyée aux abonnés des Ramassis de la Route (suite des Gueux d’Route). Il était écrit, cinq jours pleins et gratuits avec nourriture, boissons et animations ! Ce fut effectivement le plus original des rassemblements de moto.
C’était une époque, où les sectes de toutes sortes fleurissaient en France. Les grands scandales ne les avaient pas encore éclaboussées et les organismes de luttes contre les sectes commençaient juste à se créer.
La Société Internationale pour la Conscience de Krishna (ISKCON) était implantée sur le territoire français. Qui, n’a alors jamais croisé, dans les rues des grandes villes, ces groupes d’individus des deux sexes, crânes rasés, habillés avec des dhotis, ou saris safran, et jouant du tambourin en psalmodiant des « Hare Krishna » pendant des heures. Cette secte n’était pas spécialement dangereuse, ce n’était pas les Moon ou l’Église de Scientologie. Eux, c’étaient des doux dingues, qui reprenaient quelques classiques des textes sacrés hindous, les Védas, mal digérés, mélangeant tout. En quête d’orientalisme de pacotille, les dévots de Krishna faisaient plus sourire que peur. Leur but spirituel était de promouvoir l’illumination spirituelle.
La secte avait été fondée dans les années 1960 par sa Divine Grâce Swani Pradhupada, Maître Spirituel, descendant de Sri Krishna lui-même (excusez du peu !).
Le siège, en France, de cette secte se situait dans le château d’Oublaisse près de Luçay-le-Mâle dans l’Indre, avec les dépendances et les terres. Les sectes ont toujours beaucoup d’argent ! Les dévots de Krishna organisaient en cette fin août 1982 des « journées portes ouvertes » pour la venue en France de leurs grands pontes venus des USA. Tous les adhérents européens de la secte se réunissaient à cette occasion, soit 3000 environ venant de France, d’Allemagne, des Pays-Bas, d’Espagne… bref de toute l’Europe Occidentale. C’est là que se déroula le rassemblement moto !
• 1ᵉʳ quiproquo : les motards, qui reçurent l’invitation, ne savaient pas qu’ils se rendraient dans les lieux des Krishna. Trois cents motards (environ) se pointèrent entre le mercredi et le samedi soir.
• 2ᵉ quiproquo : Les Krishna ne savaient pas qu’ils recevraient, sur leur territoire, des motards !
LES ORGANISATEURS
Nounours et Mobylette Kid étaient les rois du canular.
Ils n’en étaient pas à leur coup d’essai. Tous les deux faisaient partie des premiers confrères des Gueux d’Route. Nounours avait signé plusieurs articles dans la défunte revue Europe Moto Magazine, avait été rédacteur dans celle des Gueux d’Route et continuait à signer des papiers dans les Ramassis de la Route, suite de la précédente revue.
Les deux compères, Nounours et Mobylette Kid, ne se déplaçaient qu’en mob bleue et écumaient les rallyes, concentres de tous genres, sur leurs farouches destriers Motobécane 50 cc. Nounours était correspondant, au long cours, des revues précédemment citées. Il nous envoyait des papiers sur ses périples incroyables (en mob bleue ou en Kreidler), mais toujours en 50 cc.
• son « Paris-Drakkar » (Paris-Cap Nord) en février, en mob bleue, par moins 40 degrés !
• son « Paris-Dakar » toujours en mob. Il était parti plusieurs semaines avant le vrai Paris-Dakar afin d’arriver à la capitale du Sénégal avec les motards de la compétition. Ce qu’il fit ! Imaginez ce que fut la traversée du Sahara en mobylette… Et aucun journaliste de la « grande » presse ne s’intéressa à ce marginal qui arriva en même temps que les écuries de course !
• son « Alaska-Terre de Feu » allé et retour… Le retour fut interrompu en Amazonie quand Nounours dû fuir des Indiens pour garder sa tête intacte ! Véridique ! Toujours en 50 cc ! La mob était embarquée parfois sur des camions, parfois sur des bateaux pour pouvoir passer dans des coins dignes des Aventuriers de l’Arche Perdue ! etc.
[ndr : ces voyages n’étaient pas des canulars !]
C’est donc notre Nounours et son acolyte qui organisèrent le Krishna-Treffen.
Il avait été décidé d’organiser ce canular chez les Krishna, car Nounours y avait séjourné à plusieurs reprises. Non pas, qu’il ait fait partie de la secte, mais plutôt pour se faire héberger moyennant multiples travaux d’entretien, de plomberie ou d’électricité au château et dans les dépendances.
En fait d’organisation, il n’y eut que l’invitation lancée aux quatre coins de France et de Navarre ! Lorsque les motards reçurent l’invitation, ce fut l’enthousiasme : d’une part, un rassemblement sur cinq jours au centre du pays, donc accessible à tous, en plein été et de plus, totalement gratuit
LE RASSEMBLEMENT
J’arrivai sur place dès le mercredi. Nounours et Mobylette Kid y étaient déjà. Étant avec Nounours et son compère au moment où ils avaient décidé de cette farce, je ne fus pas surpris du lieu.
La tronche des Krishna quand ils commencèrent à voir débarquer les motards qui arrivaient les uns après les autres et installaient leur campement dans le parc ombragé, autour du château ! Les motards venaient pour se prendre du bon temps et faire le plein de bière, ce qui divergeait assez considérablement de la venue sur le même site des trois mille Krishna.
Anecdote : l’un des premiers motards en barbour arrivant le mercredi soir, présenta poliment à un dévot qui passait par là son invitation. Celui-ci sourit mais plutôt jaune et couru faire des photocopies pour sa hiérarchie ! Quelques instants plus tard les responsables Krishna du site vinrent à notre campement et nous demandèrent des explications (avec sourire de rigueur !). Nous leur expliquâmes, nous aussi avec le sourire, que plusieurs centaines de gus allaient se pointer pour faire la fiesta ! Ils vacillèrent sous le coup, s’égayèrent affolés puis revinrent une heure plus tard, après conciliabule. Après tout cela ne mettaient-ils pas à l’épreuve leur karma ?
Ils mettaient à notre disposition tout l’espace dont nous avions besoin, nous apporteraient même de la bière (plusieurs milliers de canettes !) et nous laisseraient à notre fête motarde comme nous l’entendions. En contrepartie ils nous demandaient simplement de respecter leurs espaces religieux, leur propre fête : pas d’alcool dans le site etc. Chacun respecta la règle du jeu.
Donc, tous nos motards arrivèrent jusqu’au samedi soir, où justement se déroulait la grande fête des Krishna !
Jusque-là, nous pouvions nous balader un peu partout dans l’enceinte et les Krishna, jouant aussi le jeu, nous firent visiter avec bonne grâce l’ensemble de leur domaine. Seul le second étage du château était interdit, car c’était là les appartements du grand gourou venu spécialement des USA.
Notre visite des lieux était digne d’un vrai reportage sur la secte. Inutile de vous dire que nous posions toutes les questions qui nous trottaient dans le crâne ! On y vit l’école primaire, où on nous expliqua que les programmes étaient respectés et que l’inspecteur d’académie faisait sa visite comme dans n’importe quelle autre école. On y vit le grand temple dans lequel chaque matin un camion de fleurs, venu de Hollande, déposait des milliers de roses fraîches dont les adeptes éparpillaient les pétales, afin d’en faire un tapis digne de Krishna ! (eh oui, il y avait du pognon !). On y vit le tatami d’entraînement de karaté et autres sports martiaux (en cas d’attaque nous expliquait-on).
Nous avons visité l’atelier de création des encens, huiles essentielles et divers produits de bien-être dont les Krishna avaient le monopole en France (produits revendus en grandes surfaces ou magasins diététiques). Nous avons vu aussi un studio d’enregistrement qui servait à mettre en boîte des musiques indiennes ou pseudo-indiennes. Bref, une partie du centre névralgique de la secte.
Nous errions « librement » un peu partout. Je mets des guillemets au mot librement parce qu’il y avait toujours (je dis bien toujours) quelqu’un, de près ou de loin, qui comme par hasard nous regardait. Nous remarquions aussi que dès qu’on commençait à parler à un ou une adepte « de base » de la secte, une autre personne, comme si de rien n’était, s’interposait, toujours avec le sourire, et prenait la place du premier. Cette seconde personne était habillée normalement, cheveux non rasés etc. C’était toujours des intellectuels… Nous avions divisé en deux les Krishna, les « zombis » en sari safran d’un côté, les autres de l’autre.
Je pose une question :
« — vous prônez le dépouillement mais votre gourou roule en Mercedes 6 portes (la même que le pape à l’époque) ?
Krishna traverse le ciel sur un char en or, nous offrons donc à son représentant sur Terre, tout ce qu’il y a de mieux à défaut d’un char en or. »
Je pose une autre question :
« — C’est un peu facile d’être là pour vous, à vivre comme ça en communauté, sans bosser réellement, etc. ?
— Tous n’ont qu’à nous rejoindre, les portes sont ouvertes ! »
Je pose une dernière question :
« — Vous vous dites loin du matériel, et le château alors ?
— Le château, vous pouvez en profiter, il est à vous aussi ! »
Enfin, la secte quoi ! Des toilettes avaient été mises à notre disposition, et nous nous mêlions aux Krishna sous de grands Tivoli à l’heure des repas, tout en cuisine végétarienne. J’avoue n’avoir jamais mangé comme ça depuis, n’ayant jamais retrouvé ces goûts si spécifiques.
Donc, nous pouvions rester près des tentes, sous les frondaisons ou nous balader mêlés aux dévots. Des gars de Marseille avaient emmené, en side, guitares et saxo et ce fut de vrais concerts. On prenait les bécanes et nous allions boire un coup à Luçay-le-Mâle ou nous faire des virées sur les petites routes de l’Indre. Tout ça nourris, logés gratis… Nounours, d’autres potes, et moi allions aux cérémonies chantées spirituelles des Krishna (tant qu’à être là autant en profiter au maximum). Qu’est-ce qu’on a pu rigoler à sauter en gueulant des "Hare, Hare" Au milieu des illuminés, entre les statues hindouistes pailletées d’or !
C’est vrai que beaucoup de motards n’osèrent pas quitter le quartier motard et se mêler aux dévots. Quelques-uns d’ailleurs ne s’étaient pas attardés plus d’une nuit, dès fois qu’on les drogue et qu’ils se retrouvent en sari ! Mais d’autres vécurent le moment au plus fort ! Le samedi soir ce fut le délire : un orchestre rock Krishna arriva sur la grande scène (véridique). Imaginez des types en sari orange, boule à zéro (bon d’accord aujourd’hui c’est la mode), se déchaînant sur des airs de Rock’n’roll. Bien entendu, les paroles, elles c’était « Hare, Hare etc. ». Et là, jusque tard dans la nuit, des centaines de motards en tee-shirt , jean et bottes en train de s’éclater au milieu de trois mille dévots tout aussi excités…
Le dimanche, tout le petit monde motocycliste quitta tranquillement les lieux… Les Krishna avaient peut être pensé que quelques-uns resteraient parmi eux… pas de pot !
ÉPILOGUE
Voilà l’histoire du Krishna Treffen an I.
Je pense que tous les motards présents s’en souviennent encore. Bon d’accord, pas de médaille, pas d’autocollant mais une expérience sortant du microcosme motard ! Pour la médaille, beaucoup, comme moi, achetèrent aux Krishna< un badge qui en ferait office. J’y pense encore souvent, presque quarante ans plus tard. Mêler ainsi deux mondes si dissemblables, sans heurt, au contraire avec bonne humeur ! Un exploit ! Tolérance des deux bords, ouverture d’esprit…
Oui, la moto mène (vraiment) à tout !
message 013 - 2021- de Marc Vollard
Sacré souvenir ! Le grand gourou arrivé en hélico, les conversations philosophiques avec les krishnas et la soirée rock Krishna !
Et pour montrer notre volonté d'adaptation, vu que les krishna étaient tenus de réciter 1200 fois par jour "Are Krishna" avec leur chapelet, j'avais fait un tour du château en récitant 1200 fois "Be Bop a Lula"
Ils étaient au courant mais ne s'attendaient pas à ce qu'on soit si nombreux. Il faut reconnaître qu'on a été très bien reçu et les conversations étaient passionnantes même s'ils bottaient en touche quand on abordait des sujets "délicats".
L’alcool et le tabac sont interdits chez les Krishnas, mais ils ont été très sympas et ils nous avaient fait un petit enclos pour camper dans lequel on pouvait appliquer "nos règles". En tout cas leur sens de l'accueil était excellent.

message 012 - 2021- de Philippe Geissler
C’était apocalyptique !! On voulait faire des prosternations en glissades comme les krishna mais nos badges faisaient de copeaux sur le parquet. On avait tous amener des provisions liquides pour faire passer la nourriture spirituelle…

message 011 - 2021- de Philippe Dupuis
ledit grand-gourou était passé de vie à trépas quelques temps avant, on avait dû se contenter du grand-gourou-de-secours

message 010 - 2017
- Marymary Oups : La rigolade 😂😂😂
- Eric Bernard : Je ne me rappelle plus trop mais c’était hallucinant.
- Marc Vollard : Inoubliable ! Les Krishna doivent dire 1200 fois par jour « Are Krishna » en égrenant un chapelet alors j'ai fait le tour du château en répétant « Be Bop a Lula » tout du long pour être dans l'esprit spirituel du lieu sans renier mes convictions. Et le concert du soir devant le grand gourou. Magique!
- Marymary Oups : Ouiiiiiii le kangourou 😉 et ils essayaient de nous vendre des baskets… et les tongs d'un côté et les tiags de l'autre le dimanche matin. Le patron du bar du village qu'avait laissé les clés, et tellement d'autres ce week-end là...
- Philippe Dupuis : Mina qui s'est rasé le crâne au bistrot-épicerie pour faire Krishna.
- Jean Pisani : Souvenirs souvenirs
- Marymary Oups : Oui Jean, il y en a eu beaucoup ce week-end là 😉 en plus il me semble que c'était un grand week- end?
- Alain Bouchaïb : oui et beaucoup ont joué les prolongations (y en a qui y sont peut-être encore?) Mais c'est vrai qu'à l'époque on n’était jamais pressé de rentrer quitte à arriver le lundi (ou le mardi) direct au taf.
- Patrick Tougait : Quelle concentre je n’ai plus l’invite je la garde sur mon mur.
- Marymary Oups : Ah Ben vi tu y étais aussi toi 😉

message 009 - 2013- de Didier Meye
Bravo Jacquou, un excellent récapitulatif de cette Krishna Treffen... j’ai l’impression à te lire d’y être encore. Merci à toi pour ce bon moment de lecture.

message 008 - 2012- de Philippe
Salut mon vieux Rocky le Bavard, le seul véritable routard-égoutier!
J’y étais avec ma R60/6, ton side sur ma série 2 est arrivé un peu après. La frangine y est allée sur la Norton à « motul ». Y avait aussi certains de Nogent-le-Gros-Trou. Mina qui les avait accompagné a fait une belle sortie à l’épicerie-buvette du bled en se rasant entièrement le crane avec un rasoir Bic et l’eau du pot à Ricard, façon Krishna, histoire d’être dans l’ambiance. Cette coiffure boule-de-billard qu’il a gardé depuis a vraisemblablement inspiré la tendance actuelle. Mina est au-dessus des modes...
Il y a eu un semblant de Krishna Treffen an II en 83 : étant souvent dans la région, on n’a pas résisté à y retourner l’année suivante avec le Tout-Loches de l’époque. On y avait retrouvé d’autres venus en moto pour se refaire ça comme nous. Mais échaudés par l’année précédente, les Krishna, limite agressifs (on se demande pourquoi ?), nous ont nettement plus surveillés. Plus question des folies de l’année passée.
Finalement, ce qui a fait le sel de ce rallye hors du commun était l’improvisation, la surprise (pour tout le monde) qu’on ne pouvait pas retrouver une seconde fois.
Rien ne valait l’original, le Rallye de Nounours et Mobylette-Kid que les Krishna ont organisé pour eux sans le savoir.

message 007 - 2011- de rocky
J’y étais aussi. Peut-être Philippe y étais-tu en side ? Si oui avec mon ancien ?

message 006 - 2011- de Michel Perraud
Salut, super les Krishna 82. Mon collègue le « bœuf » arrivé le vendredi soir pris peur quand un gardien posté à l’entrée du château lui proposa de dormir sous un chapiteau au milieu de crânes rasés!
À l’époque, Barthez faisait encore dans ses couches. Il est vrai que c’est une secte comme celle qui a élu domicile à Rome. Mais quel spectacle de rentrer sous ces chapiteaux aux effluves d’encens et aux couleurs chatoyantes portées par des jolis jeunes gens ! Des corbeilles de fruits et des pétales de roses complétaient le tableau idyllique.
Quant à la nourriture, les galettes avaient un drôle de goût. Je n’ai pas osé déguster leur jus de fruit. Le bar du village était complet effectivement. Mais je ne pense pas que l’aubergiste est fait des affaires. Quand nous avons pénétré dans ce lieu, des motards se servaient gracieusement derrière le comptoir sans compter les gars du Beaujolais qui dégustaient une omelette dans la cuisine. Quand la soirée fut bien avancée, il se raconte même que le tenancier se retrouva nu au milieu de la horde au pied d’une jolie fiancée ! Bizarre, l’année d’après, l’estaminet était clos.
Mais, revenons à nos moutons. Les adeptes de la secte vivaient en autarcie au niveau de la nourriture, ils possédaient un magnifique jardin potager. Quant à l’argent, ils profitaient de dons. J’ai même entendu dire qu’une vedette, dont je ne me souviens plus du nom, versait ses cachets à l’association.
L’amour ? Effectivement, ils n’avaient le droit (comme les témoins de Jéhovah) de pratiquer cette activité sportive que dans le but d’assurer leur descendance. Mais les agriculteurs locaux affirment que lors des nuits de pleine lune, le bois du domaine résonnait de mille plaintes. Était-ce le loup-garou?
La fête se termina par un magnifique feu d’artifice, digne des embrasements de la cité de Carcassonne, tiré au-dessus de vertes prairies.
Merci de nous avoir invité. Nous avons passé une fin de semaine inoubliable. D’ailleurs, vous pouvez constater, que presque trente ans plus tard, je m’en souviens comme si c’était hier.

message 005 - 2011- de Gueguette
A l’époque je n’ai pas pu m’y rendre... je ne sais plus pourquoi... A lire le récit je le regrette vraiment :-)

message 004 - 2010- de Philippe
Je ne m’attendais pas à retrouver sur le net un récit de ce rallye sur invit’ ouvert à tous!
J’y étais et j’en ai gardé un souvenir ému. J’y suis venu avec des potes de Loches qui connaissaient les Krishna et leurs coutumes. On savait donc, par exemple, qu’on ne risquait pas de trouver chez eux des cannettes voire même qu’il serait possible qu’on refoule les bouteilles d’alcool. Qu’à cela ne tienne, on est venus avec des bouteilles consignées de limonade en verre pleines de prune maison. Et puis rien de tel qu’un bon gros arrêt en ville : une aubaine pour le bistrotier-épicier de Luçay-Le-Mâle!
Idem avec les krishnettes qui, nous avait-on dit, ne s’accouplaient qu’une fois l’an seulement pour la reproduction de la race. Il paraîtrait que cette nuit-là on assista à de nombreux blasphèmes... Le grand Gourou étant passé dans l’autre monde depuis peu, on cherchait partout le Grand-Gourou-De-Secours.
Des motos partout, jusque sur la pelouse devant le château : les Krishna étaient débordés !

message 003 - 2010- de Jeff
Très bien raconté, un régal ! Et totalement inconnu, incroyable qu’il faille venir ici pour lire de telles anecdotes dont je n’ai jamais lu une trace sur la totalité des revues motos lues depuis 1972 !

message 002 - 2010- de Lancelot
Le récit est excellent, et tout comme AnDroKtoNe, j’aurais bien aimé être présent.

message 001 - 2010- de AnDroKtoNe (Jessica B)
Eclatée de rire à lire ce récit et en même temps j’aurais aimé y être :)
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